September 25, 2009

Just Dance

Tonight I'm putting on my dancing shoes. I was searching my closet for the perfect outfit, and then I realized I need to dream a little. So I landed online and looked around for the ideal outfit I will never even lay my eyes on in real life. But who cares.

In an alternative life in which I have money and opportunity to wear insanely fancy clothes, I would go out in this.



I know you can't really dance with these clothes on. But I would just be happy standing in the middle of the crowd and blinding them with my sartorial awesomeness.

Sadly, Paul & Joe dress + Miu Miu cutout sandals + Roberto Cavalli earrings equals 1045€.

Seriously? I'm sure it's more than the GNP of some countries.

So I'll just dream on and wear someting more... real.

September 24, 2009

Video killed the radio star

Là tout de suite, je devrais être en train de regarder un épisode en streaming, mais vous devez sûrement connaître ce problème, il faut que j'attende 54 minutes... Et il m'en reste 29. Je vais donc remettre le son de la télé et regarder Lost quelques minutes, histoire de voir si j'arrive à comprendre quelque chose après avoir abandonné la série il y a... quatre ans (verdict : je ne comprends rien et je ne connais même pas les personnages. Damn you, Lost) ; et je vais surtout en profiter pour écrire ce post et vous parler de... séries.
Oui, je suis monomaniaque.


"Bonjour, je m'appelle dreamfromnowhere et je suis accro aux séries", c'est comme ça que je me présente aux gens maintenant. D'accord, ça peut faire fuir, mais au moins mes nouvelles connaissances sont prévenues.
Enfin quand je dis séries, je veux bien sûr dire séries anglophones. What else? Justement, pas grand-chose. Les seuls exemples qui me viennent à l'esprit sont Derrick, Le destin de Lisa, Un cas pour deux et Plus belle la vie. Des séries dont j'aimerais bien recouvrir l'existence d'un manteau d'oubli. Oui, je suis aussi poète à mes heures perdues.

En revanche, j'ai été biberonnée aux séries made in US. Je pense d'ailleurs que les séries ont contribué à ma tombée en amour avec les Etats-Unis. J'en suis même venue à renier nos misérables lycées français où il n'y avait pas de pom-pom girl, ni de quaterback avec son blouson en cuir rouge, pas de table individuelle qui se rabat, ni de casiers (enfin si, sauf que chez nous, ils étaient moches), et surtout... pas de prom, cette merveilleuse invention festive qui justifie le port d'une robe en taffetas de rideaux. Bref, je m'égare, mais tout ça pour dire que les séries, ça fait partie de ma vie. Sortez les mouchoirs.

En fait je voulais justement parler de ma rentrée télévisuelle. Ca va être pas-sion-nant. Rassurez-vous, ça se limitera pour aujourd'hui à mes deux coups de coeur du jour.

Au moment même où je vous écris, il ne me reste plus que... 13 minutes (oui, je tape lentement) avant de pouvoir finir le troisième épisode de la première saison de Glee.



Kesako ?
Une comédie musicale créée par Ryan Murphy, le papa de Nip/Tuck, et c'est sur la Fox. Le quatrième épisode est diffusé ce soir.
Glee, c'est le nom de la chorale d'un lycée de l'Ohio, que tente de faire revivre un jeune prof d'espagnol. Prof qui a connu son heure de gloire dans la sus-nommée chorale lors de ses propres années lycées, à l'époque où le Glee club était high school superstar. Mais comme dirait MC Solaar, les temps changent, et le Glee club est devenu le repère des losers, avec en figure de proue la fille impopulaire bouc émissaire des cheerleaders. Pour pimenter le tout, on recrute la star de l'équipe de foot/boyfriend de la chef des pom-pom girls, qui cache évidemment une passion secrète (enfin, plus pour longtemps) pour le chant.
Bon, dit comme ça, ça ne fait peut-être pas très envie, mais faites un petit effort.
Glee
, c'est punchy, les acteurs/chanteurs sont doués, les numéros musicaux (des reprises de tubes de tous les genres) sont bien faits, les répliques fusent et les personnages sont stéréotypés mais c'est fait exprès. Attention je ne dis pas que c'est parfait, loin de là : il y a des défauts, le plus gros étant le playback trop appuyé qui passe moyennement. Mais je me suis laissée convaincre quand même.
On retrouve aussi quelques têtes connues, notamment Jessalyn Gilsig, vue dans
Friday Night Lights, Boston Public et Nip/Tuck (quand c'était encore bien). Il y a aussi Jayma Mays, qui a joué deux Charlie dans Ugly Betty puis Heroes. Et surtout il y a Jane Lynch, qui est apparue dans beaucoup de séries que j'aime : Party Down, The L Word, Veronica Mars et Arrested Development, ce qui justifie mon pardon pour son apparition dans l'abomination qu'est Mon Oncle Charlie. Et enfin, excusez du peu, il y a Victor Garber, papa de Jennifer Garner dans Alias, architecte du Titanic, et vétéran du musical (auquel il a consacré vingt ans de sa carrière).
Trêve de beaux discours, voici un petit aperçu pour vous donner l'envie d'avoir envie (Johnny, sors de ce corps). Attention, cette présentation un peu bateau ne restitue pas tout le charme chatoyant de la série. Oui oui, chatoyant.



Dans un autre registre, j'attire votre attention ("hé ho !!") sur une nouvelle série HBO prometteuse dont j'ai vu le pilote cet après-midi. Ca s'appelle Bored to Death, et il y a Jason Schwartzman dedans. Jason Schwartzman, il a un nom un peu difficile à prononcer sans postillonner partout, mais il a quand même été le Louis XVI de la Marie-Antoinette de Sofia Coppola (dont il est le cousin) ainsi que le frère d'Owen Wilson et d'Adrien Brody dans A bord du Darjeeling Limited. Et comme ça ne l'occupe pas assez, il a son propre groupe de musique, Coconut Records, qui fait de très jolies choses comme West Coast.



Jason (tout court, ça va plus vite) est donc Jonathan Ames, le protagoniste de Bored to Death, où il arbore une coupe de cheveux à la Javier Bardem dans No Country for Old Men, ce qui n'est pas un compliment. Dans le pilote, il se fait quitter par sa copine sous le prétexte fumeux (cet adjectif deviendra plus drôle quand vous aurez lu la suite) qu'il consomme trop d'herbe (pot, pour la minute vocabulaire utile) et boit trop de vin blanc. Et comme il déprime, il poste une annonce pour devenir détective privé. Logique.
Il est flanqué d'un meilleur ami barbu aussi doué que lui, et d'un patron dont il est aussi le dealer.
J'ai beaucoup aimé le pilote, l'atmosphère est soignée, le créneau comédie/noir rétro à la Raymond Chandler (auquel il est d'ailleurs fait référence) m'a séduite, Jason est maladroit et névrosé comme il faut, l'humour sardonique me plaît, et les répliques sont savoureuses. Je ne résiste d'ailleurs pas au plaisir de vous en donner une petite : "Men face reality. Women don't. That's why men need to drink.
"
Evidemment l'épisode a quelques faiblesses de rythme et de caractérisation des personnages, mais ce n'est que le pilote et j'attends impatiemment de voir la suite.



Voilà, c'est tout pour ce soir, je retourne enfin à mon streaming. La prochaine fois, je vous parlerai de mon top 10 sériesque, et je vous prouverai par A+B (je n'ai jamais compris cette expression mais ça ne m'empêche pas de l'utiliser) qu'Arrested Development est la meilleure comédie de tous les temps. Encore plus drôle que Gérard Vives dans Les filles d'à côté.


Oui, c'est marqué "un ami" sur son t-shirt.

September 23, 2009

Miroirs

Il y a en toi maintenant, tant de femmes différentes que tu perds tout ton prix à ne pas être partagée.
(Marcel Achard, Je ne vous aime pas)

Je suis plutôt une fille qu’une femme (une femme pour moi ça à 30 ans, un tailleur repassé et un brushing toujours impeccable) et je ne sais pas si je perds tout mon prix à ne pas être partagée. De toute façon personne ne m’a, donc personne ne me partage. Argument imparable s’il en est.

Mais je me permets de citer ce cher Marcel (ç’Achard Marcel, pour placer un petit calembour qui vous fera rire, j’en suis persuadée) car je viens de finir King Kong Théorie de Virginie Despentes (dont je vous recommande au passage la lecture), et ça m’a fait réfléchir. Juste un peu rassurez-vous, mais je vais quand même vous en parler, parce que sinon à quoi ça sert d’avoir un blog, je vous le demande !

Ca veut dire quoi être une femme/fille, au juste ? Vous savez, Simone, elle n’avait pas tort. « On ne naît pas femme, on le devient. ». Mais on devient quoi ? Et qui exactement ? Boule à facettes, c’est possible ?

Parce qu’au cas où vous ne le sauriez pas déjà, je suis un peu compliquée comme fille. Je dirais bien « protéiforme » mais c’est laid comme mot, et puis ça me fait penser à Elephant Man. Il y a plus glamour.

Je suis une fille : j’aime les bébés animaux c’est trop mignon, et puis les comédies romantiques y’en a des bien, je pleure toujours quand Jack meurt dans Titanic et Sahteene dans Moulin Rouge, et d’ailleurs je pleure au cinéma quand c’est triste et j’en ai même pas honte, même que des fois je pleure aussi devant des documentaires sur les ours polaires qui meurent du réchauffement climatique, oui je sais ça dégouline de niaiserie.

Je suis une fille et j’aime le vernis à ongles, j’aime les boucles d’oreilles et les bagues et j’aime les chaussures, j’ai des goûts de luxe et si j’étais riche je m’achèterais du Chloé et des Jimmy Choo sans aucun remord. J’aime les sacs et les foulards et les serre-têtes et j’aime le rouge à lèvres, c’est superficiel je sais mais je suis une fille, alors il faut s’y attendre ?

Je suis une fille et j’aime bien quand les garçons me tiennent la porte, j’aime pas l’amour mais j’y crois quand même, un jour moi aussi on m’embrassera sous une pluie battante comme dans les films, j’aime les regards en coin et j’aime regarder les jolis garçons dans la rue, et parfois quand ils me sourient ça fait « gnihihihi » d’une voix suraigüe dans ma tête, c’est stupide je sais mais c’est comme ça, je suis une fille. J’aime les comédiens talentueux mais c’est encore mieux quand ils sont agréables à regarder, et puis les scènes torse nu ça n’a jamais tué un acteur.

Je suis une fille et je veux toujours ce que je ne peux pas avoir, parce que l’accessible ça ne fait pas rêver. Ca en explique des choses, c’est fatigant d’être une fille.

Oui mais pourquoi il n’y aurait qu’un seul modèle, je suis une fille mais pas que. Je suis une fille, mais.

Mais j’aime l’humour à deux balles, j’aime les blagues douteuses et les jeux de mots foireux, le mauvais goût c’est très bien et les blagues salaces c’est encore mieux parce que j’ai l’esprit très mal placé. J’aime les films d’horreur, j’aime les films gore, j’ai vu Cannibal Holocaust et j’ai même pas mis mes mains devant mes yeux, j’aime les nanards et la série Z, j’aime jurer comme un charretier parce que « putain de bordel de queue de sa race de sa mère la pute » ça sonne quand même super bien, les gros mots c’est un peu de la poésie.

J’aime les films qui choquent, j’adule David Cronenberg et j’aime quand l’écran devient tout rouge de sang et que les autres spectateurs font des oh et des ah de dégoût. J’aime Sade et oui je lis Despentes, j’ai lu et aimé Georges Bataille, j’adore Bukowski et j’aime Ballard et je suis une fille.

Je suis une fille et j’aime la musique qui adoucit les mœurs, mais j’aime le hard rock et j’aime les chanteurs qui secouent leurs cheveux longs et gras sur scène, Metallica c’est quand même la classe et « Fuck her gently » ça passe en boucle sur mon iPod.

Je suis une fille et je bois des cocktails mais pas que, donnez-moi une bière des chips et une pizza et je suis contente (attention, en revanche je déteste le foot, et c’est même pas parce que je suis une fille).

C’est pas si compliqué d’être une fille. Même si je mange aussi des yaourts 0% et que le soir je bois de la tisane, parce que la définition première d’une fille c’est la contradiction.

Je suis une fille, mais pas trop ?

J’aime le cynisme et j’aime le sarcasme, parce qu’être méchante et insensible c’est beaucoup plus drôle, et moi j’aime ça.

Au fond j’ai un cœur de pierre, mais à l’intérieur c’est quand même de la guimauve.

Et toi t’es pareil, on dirait que t’as un cœur de pierre aussi, alors deux cœurs de pierre ça s’entrechoque et ça se brise ? Ou ça fait des étincelles et les guimauves fondent en chamallow grillé ?


PS : Ah, vous avez vu la citation de Beauvoir et en avez déduit que j’allais faire une analyse de fond avec un raisonnement argumenté ? Non mais vous vous croyez où ?

September 21, 2009

Sweet Dreams Awakened

You know what I love about all-nighters?



The mood - the moon - the silence - the implications - the city belongs to me only - the 2 a.m cigarette - the feeling I'm floating in time - weird TV shows - the inspiration.

Everything.

September 19, 2009

All you soul searching people c'mon

You know when sometimes a song express exactly how you're feeling (eneri sunday, I hope you're reading this)?

Well this is it-- People C'mon,
by Delta Spirit. Those guys.



I could have written the lyrics. If I were any good at writing lyrics.



The awful part is that Delta Spirit came to WashU last year but it was before I knew about the Gargoyle so I missed them. Talk about being lame.

So there's this song. I think I don't even have to explain since the lyrics sum it all.

Also,
there's another one on a totally different level: Drumming Song by Florence + The Machine. Then again, you can figure it out.
http://www.youtube.com/watch?v=TpLXQorSQe8
(Universal wants to promote their artists so much that they desactivated the embedding on videos. Very clever indeed.)

Think of it as a game. A boring game, but a game nonetheless. I'm calling it "Let's pretend someone cares about my state of mind." Play now, and keep scores because the winner gets a prize.

And I got something to say my friends
I will never lay down without a fight

September 17, 2009

Questionnaire de Proust

Pour la première fois en exclusivité mondiale, un post bilingue... whaou !Je ne sais pas pourquoi ni comment je suis tombée sur le questionnaire de Proust, mais comme je n'ai rien de mieux à faire et que vous brûlez d'envie de connaître mes réponses pour percer les tréfonds de mon âme, le voilà.

And now, a world exclusive first post in two languages... wow! I don't know why or how I stumbled upon the Proust questionnaire, but since I have nothing better to do and you're dying to know my answers and get an insight into my innermost soul--here it goes.

(source: wikipedia, everyone's BFF)



Le principal trait de mon caractère: la contradiction
Your chief characteristic: contradiction (that was easy to grasp)

La qualité que je préfère chez un homme: l'humour et le charme
Your favorite qualities in a man: humor and charm
(ok, for now you can even get it from the French words. Just you wait)

La qualité que je préfère chez une femme: la grâce et l'humour (très important)
Your favorite qualities in a woman: grace and humor (always a priority for me)

Ce que j'apprécie le plus chez mes amis: ils m'aiment bien comme je suis et pour ce que je suis (enfin j'espère). Oui je me sens d'humeur guimauve ce soir.
What you appreciate the most in your friends: they like me as I am and for who I am (at least I hope so). Wow, can you taste the cheesiness of that?

Mon principal défaut: la procrastination
Your main fault: well you can figure it out

Mon occupation préférée: l'insolite
Your favorite occupation: the unusual

Mon rêve de bonheur: le bonheur est un état d'esprit
My idea of happiness: happiness is a state of mind

Quel serait mon plus grand malheur ? la solitude subie
Your idea of misery: loneliness

Ce que je voudrais être: moi en mieux
If not yourself, who would you be? a better version of myself

Le pays où je désirerais vivre: Etats-Unis. Ou France :)
Where would you like to live: the USA. Or... yes, France, you got it!

La couleur que je préfère: violet
Favorite color: purple

La fleur que je préfère: le coquelicot
Favorite flowers: poppies

L'oiseau que je préfère: euh... le toucan ? Il a la classe.
Favorite bird: toucan maybe? Real class, and nice beak.

Mes auteurs favoris en prose: Charles Bukowski, Jack Kerouac, Boris Vian, Emile Zola
Do I need to put that one in English too? I didn't think so.

Mes peintres préférés: Klimt, Kandinsky, Monet, Pollock, Rothko, Warhol
Same

Mes compositeurs préférés: Mozart, Mahler, Holst, Dvorak, Beethoven

Mes héroïnes dans l'Histoire: Cléopâtre (comme Marcel)
My heroines in World history: Cleopatra (just like Proust)

Mes noms favoris: attendez que j'aie des enfants et vous le saurez
My favorite names: wait until I have children to find out.

Les personnages historiques que je méprise le plus: ai-je besoin de les nommer ?
World history characters I hate the most: the obvious ones

Le don de la nature que j'aimerais avoir: le génie, évidemment :D
The natural talent I'd be gifted with: genius, obviously

Comment j'aimerais mourir: vieille
How I wish to die: old

Etat présent de mon esprit: l'incertitude
My present state of mind: uncertainty

Fautes qui m'inspirent le plus d'indulgence: je reprends mot pour mot la réponse de Marcello--"celles que je comprends"
For what faults have you most consideration? I'll go with Proust's answer: "the ones I can understand."

Ma devise: par principe, je n'en ai aucun
My motto: out of principle, I don't have any.

C'était passionnant non ? Ouhouh ? Y'a plus personne ?!
Wasn't it riveting? Hello? Is anyone still there?!

September 16, 2009

Même joueur joue encore

Mais dites donc, c'est la rentrée et personne n'a encore abordé la délicate (et pourtant inévitable) question des bonnes résolutions ? Heureusement que je suis là !

Mais cette année, renversons le système (je suis allée à la fête de l'Huma et ça se voit). Avant, j'étais comme tout le monde, j'avais des résolutions aussi sérieuses qu'un Quaker neurasthénique. Moi aussi j'allais perdre douze kilos, faire deux heures de sport par jour, manger plein de légumes bizarres (genre... des topinambours. Mais si, ça ressemble à ça et ça se mange. Enfin il paraît.),
prendre de l'avance dans mon travail (là où on voit que je suis vraiment naïve, c'est que tous les ans, j'y crois), me démaquiller tous les soirs, lire le Monde en entier au moins une fois par semaine et trouver un boyfriend bien sous tous rapports avec qui ce serait tellement la symbiose qu'on me demanderait "Mais il est où Bidule ?" (oui mon hypothétique boyfriend s'appelle Bidule, c'est la classe) en me voyant seule...

Bref, moi aussi j'ai déjà résolu d'avoir une vie réglée au métronome et aussi pleine de surprises que l'agenda d'un comptable (attention je n'ai rien contre les comptables, mais contre leurs agendas, si). Ca a duré moult années, je sais ça suprend, mais comme Rocky j'ai changé, et si j'ai changé tout le monde peut changer. Même les comptables.

Je propose donc une réappropriation totale des bonnes résolutions pour les rendre plus faisables, histoire qu'à la fin de l'année, on ne se sente pas minable en retrouvant notre liste.
La rentrée 2009 version upside down en 10 étapes (en ordre aléatoire), chez moi, ça donne ça.

Cette année...
1. je suis pompète au moins un soir par semaine. Attention, j'ai dit pompète, pas ivre morte.
2. je réalise que si quelqu'un me bouscule dans la rue, ce n'est pas à moi de dire pardon. (Vous faites ça vous aussi ? Moi ça me donne envie de me bousculer moi-même en représailles)
3. je vais en cours à vélo. Sauf les jours qui finissent en i.
4. je ne fais pas mon lit le matin, de toutes façons ça ne sert à rien puisque je vais me recoucher le soir.
5. pour perpétuer une tradition personnelle, je me fais des films avec un boyfriend potentiel mais inaccessible, qui ne me voit pas même quand j'agite les bras façon épileptique (note to self: changer de technique de drague. A moins qu'il n'existe un fétichisme spécial pour l'épilepsie ? Idée à creuser.)
6. j'assume de gaspiller deux heures par jour minimum devant l'ordi et/ou la télé. Parce que d'accord ce n'est pas sérieux mais tout le monde est dans le même cas (en tous cas c'est ce que je me dis pour me rassurer), sauf que moi cette année je le revendique sans peur des pressions.
7. je mange du fromage au moins une fois par jour. Oui c'est calorique et alors ? De toutes façons je viens de dire que j'irai en cours à vélo.
8. je sors avec un mec tatoué qui porte des jeans avec des trous au genoux et qui joue dans un groupe de rock, et même qu'il m'emmènerait sur sa moto s'il en avait une
9. je ne fais pas de dépenses inutiles. Sauf quand j'en ai vraiment besoin.
10. je fais la maline avec mes résolutions de rebelle (que je tiendrai, soyez-en certains), mais quand même, cette année, si j'essayais d'être moi en mieux ?

Allez, on y croit. En attendant je vous laisse, j'ai des topinambours sur le feu.

September 06, 2009

Tête de gondole

(Premier post en français : vous en rêviez, je l’ai fait. Vous n’en rêviez pas ? Je l’ai fait quand même.)

Et bien voilà, après sept semaines aux champs, le job d’été cuvée 2009 c’est fini. Quel effet ça fait ? Un smiley suffit pour l’exprimer : \o/

Et pour fêter ça, quoi de mieux que d’en parler en long, en large, et en travers ?

Ca n’a pas toujours été facile, mais en fin de compte c’est passé relativement vite. Et surtout, j’en sors grandie. Enfin, façon de parler, je culmine toujours à 1m66 (et demi – petit détail qui fait toute la différence). Mais j’ai fait quelques découvertes intéressantes dont je vais vous faire profiter. Vous en avez de la chance.

Leçon 1 : les proverbes bidons tu renieras

Après m’être levée pendant deux mois entre 4 et 5 heures du matin, j’ose l’affirmer haut et fort : le monde n’appartient pas à ceux qui se lèvent tôt.

Leçon 2 : la faune de l’hyper tu observeras

Et oui, l’expérience de la grande distribution, c’est l’occasion d’une étude de terrain anthropologique et sociologique dont la principale conclusion tient en une phrase : les gens, c’est nul.

En fait, il en va des clients comme des vins : quand ils sont bons, ils sont très bons ; quand ils sont mauvais, c’est de la vraie piquette. En somme, il y a des grands crus et des grands cons (avouez que cette comparaison œnologique vous impressionne !).

S’appuyant sur le principe « je paie, donc je peux emmerder les gens en toute quiétude », le Client (avec une majuscule pour lui donner l’importance qui lui est dûe) exige donc d’être traité avec le respect qu’il croit mériter. Bon, le respect, en théorie je suis pour (même si un petit « fuck you » n’a jamais fait de mal à personne), mais dans la pratique le problème se résume en ces termes : parfois, le Client ne mérite que des claques. Et là, il faut être fort, se souvenir de nos lectures de livres de développement personnel, réciter mentalement ses citations de Gandhi et de Martin Luther King (NB : attention à ne pas confondre avec Malcolm X) et ne pas céder à la violence.

Comment ça, vous voulez des exemples ? Ca tombe bien, j’en ai plein, je les ai gardés au chaud spécialement pour vous !

Petit inventaire des CDM (comme VDM, mais en mode Client):

Les requêtes bizarres

Généralement pour un produit hors saison (« les confitures pour manger avec le foie gras ? » Revenez donc en décembre), ou dont vous n’avez jamais entendu parler (de la « confiture au rayon frais », un fromage spécial que personne n’achète, de la « pâte à crème »), ou qui ne sont pas du tout de votre compétence (le cidre, la crème de marrons, les chips, la sauce tomate
[ici un intermède s’impose (c’est énervant les parenthèses multiples, non ?) : le Client est généralement de mauvaise foi. « Vous avez regardé vers les pâtes ? » « Oui mais j’ai pas trouvé. » Mais bien sûr…]
Etc. Non je ne connais pas le magasin par cœur, mais je vais quand même vous répondre quelque chose parce que si je vous dis que je ne sais pas, vous allez me regarder d’un œil méprisant en vous demandant à quoi je sers si je ne peux même pas renseigner les gens)

Petit détail : généralement on vous demande directement. Dire bonjour, mais pour quoi faire ? Bon, parfois les gens disent « excusez-moi », et là je valide dans ma liste de politesse, je ne suis pas un monstre non plus.

Les empêcheurs (souvent des empêcheuses) de tourner en rond

Oui madame la retraitée qui peste dans sa barbe (à ne pas prendre au sens littéral, mais presque) parce qu’elle est coincée dans un embouteillage de caddies un samedi matin, vous entrez dans cette catégorie ! Vous savez à quoi vous attendre, nom d’un produit périmé ! Alors si vous n’êtes pas contente, vous n’avez qu’à revenir quand vous pourrez… c’est-à-dire n’importe quand, en fait.

L’impolitesse de base, c’est aussi cette vieille peau revêche, cette vieille bique acariâtre (notez le raffinement de mes insultes) qui après être rentrée dans mon combi d’œufs deux fois de suite avec son chariot a murmuré en passant, juste assez fort pour que je l’entende mais pas assez pour que je puisse répondre directement (ce qui m’aurait de toutes façons été interdit), « c’est agaçant ! ». Je sais, c’est agaçant… Mais bizarrement, mon petit doigt me dit que vous êtes aussi exactement le genre à se plaindre quand vous ne trouvez pas ce que vous cherchez. Il faudrait savoir.

Et oui, sans vouloir détruire vos rêves bleus, il va falloir vous faire à la réalité : et non, les rayons ne se remplissent pas tout seuls par magie. Autre scoop : vous savez, les autres gens que vous croisez dans le magasin ? Et bien ce sont aussi des Clients ! Et ils achètent les mêmes produits que vous ! C’est donc pour cela que parfois les rayons sont vides, pas parce que les employés du magasin sont des fainéants incapables.

Contrairement à lui à droite, vous n’êtes pas le seul, l’unique !

(ne mentez pas, vous aussi vous regardiez la trilogie du samedi sur M6 !)




Les relous, tout simplement

Mise en situation : moment de rush dans la matinée, il vous reste une palette de fromages à mettre en rayon en une-demi heure, il y a plein de gens, bref c’est la folie. Vous vous emparez d’un carton (encore plein donc), et là une cliente surgit de nulle part et vous demande « votre carton là, j’peux l’avoir ? » sur un ton qui ressemble plus à un ordre. « Non parce que j’ai pas de sac, et pis de toutes façons, vous allez les mettre en rayon les fromages, non ? » Oui, mais ils sont à l’autre bout du rayon justement, je suis censée les porter comment les 12 fromages du carton, avec mes dents ?

Relou type numéro 2 : le fou de la promo. Tout le monde reçoit chez soi avec le courrier les promos des hyper. Certains clients viennent donc faire leurs courses avec la pub pour prendre les produits signalés. Jusque là rien d’exceptionnel, temps de crise, budget limité etc., je comprends. Mais ce n’est pas une raison pour s’énerver.

- Mais il est où le lait en promo avec deux bouteilles gratuites ?
- Ah, on n’en a plus.
- Oui c’est ça, ou alors vous ne l’avez jamais reçu, comme d’habitude !

Sur ce, la Cliente part en trombe, très mécontente.
Pour info, les produits en promo, logiquement, on les vend plus vite, et parfois il n’y a plus de stock. Et deuxièmement, c’est vrai que parfois les livraisons n’arrivent pas le bon jour. C’est la vie, c’est injuste, c’est comme ça.

Les rigolos sans le vouloir

Quelques exemples en vrac qui ont égayé mes journées.

« Bonjour, vous avez du Comté ? » Alors là monsieur je ne sais pas, du Comté, c’est pas banal quand même, je ne suis pas sûre qu’on aie ça…

(En plein dans le rayon surgelé) « C’est où les steaks hâchés ? » Et bien juste en face de vous madame, c’est marqué dessus.

"C’est quoi la différence entre les fromages blancs, c’est pas la même couleur?"
" Alors celui-là c’est celui à 0%, et là c’est le normal, et sinon c’est une différence de marques."
"Oui mais là c’est quoi la différence entre les deux, c’est la même marque pourtant ?!"
" Alors il y en a un à 0% et un normal..."
Tout ça avec l’accent Belge, c’est encore plus drôle.

Alors que je suis en train de mettre des œufs en rayon :
« Où sont les œufs ? »
« Et bien, ils sont là. »
« Oui mais… où sont les meilleurs œufs ? »
Je précise que c’était un Anglais adorable qui m’avait déjà demandé autre chose deux jours avant et qui a fini par prendre, sur mon conseil, les œufs Label Rouge. C’est beau.

Pendant que je mets des yaourts en rayon, une mamie s’empare d’un fromage blanc puis vient me dire sur le ton de la confidence : « Ah, celui-là il a l’air bon, j’ai vérifié, parce que l’autre jour j’en ai acheté un comme ça, et bien c’était presque du lait caillé, j’ai dû tout jeter ! » Euh d’accord, merci madame, au revoir.

« Vous êtes du magasin ? »
Pas du tout, c’est juste que j’adore porter ce magnifique sweatshirt aux couleurs de l’enseigne, et puis comme je n’ai rien à faire, j’aime bien venir ici faire semblant d’y travailler, c’est un peu un hobby, c’est mon dada comme dirait Omar Sharif. (vous les aimez mes références culturelles ?)

Les crèmes

Il y en a quand même, et ça fait plaisir. Des mamies, des papys, des jeunes, des gentils. Ils ne pourraient pas faire la leçon aux autres, un peu ?

Leçon 3 : la logique commerciale des produits tu admireras

Au-delà des clients, on a surtout affaire aux produits eux-mêmes. Et là, quand on regarde d’un peu plus près, on se rend compte que parfois, c’est de la publicité de haut vol. Morceaux choisis et contre-produit alternatif.

- Frites cuisson sans odeur
"Cuisson spéciale odeur de graillon" serait plus vendeur

- Gambas tropicales qualité supérieure
Une « qualité inférieure » devrait aussi être proposée pour ceux qui aiment quand c’est moins bon.

- Steak de saumon qualité sans arête
Je suggère « avec encore plus d’arêtes pour un étouffement garanti »

- Crevettes sauvages
Manger des crevettes apprivoisées ou domestiquées serait vraiment trop cruel.

- Gamme Maggi « Bon par Nature »
« Dégueu par Nature » pourrait avoir des adeptes.

Mon préféré restant quand même celui-ci (oui, une photo s’imposait). C’est juste magnifique, les mots me manquent.

Je pourrais continuer sur des pages, mais j’ai décidé de m’arrêter là. Je tiens quand même à dire que j’ai eu des collègues très sympas et solidaires. Ce sont mes héros, car si c’est fini pour moi, eux y sont encore, et des clients comme ceux et celles que je viens de vous décrire, ils vont encore en voir passer plein. Trop. Alors la prochaine fois que vous allez faire vos courses, soyez cool et ne jouez pas au Client.

Ah oui, j’ai oublié un détail très important. Je souhaite faire passer un message au père de mes futurs enfants -- dont le prénom commencera, d’après le test très scientifique de la pomme (là normalement tous les garçons se demandent de quoi je parle, et toutes les filles savent très bien à quoi je fais référence), par un K (viens à moi Kévin, je t’attends !) : je te préviens tout de suite Kévinou, après avoir arpenté pendant tout un été le rayon fruits de mer surgelés, il est absolument hors de question qu’on appelle notre fille Océane. N’y pense même pas, c’est non.

Run Baby Run

Yes, the title of this post is taken from a Sheryl Crow song. Got a problem with that?

But it is perfectly on target for the topic of the day: running. Or you might call it jogging, but that sounds obnoxious. Do American people even say that? I've only heard it n the mouth of French people--those weirdos who use English words that English-speaking persons would say only when tortured.

Anyway. One of the biggest presents my American year has given me (you know I'm being sarcastic when I say "presents", right?) is a new appreciation for running. After finals I used to go everyday for an hour. I know you're impressed.
Then I went back to France and no one runs here so I just got lazy. And then I had go to work and running was not even an option anymore.

But now my good resolutions are kicking in again, thank God--why yes, if He exists, I'm sure my running routine is one of His top priorities, just after peace in the Middle-East.

So I'm getting back to it, and I want to recall my old self when I began to run a few months ago in the US. Because it was freaking hard to get started, so I have to remember exactly how it went, so that I can overcome again the obstacles that shall stand before me and... what exactly? Let's say... being in shape, even if it sounds horrendous.

Yes, the beginnings were not easy. First, I'm a smoker; and secondly, I'm a smoker! And also, my resistance to effort was (is?) laughable. I mean, carrying my grocery bags is a burden. That's why I wanted no one to judge and/or mock me, and so I used to go run all by myself. There are plenty of reasons for that. First, you don't have to talk to your running buddy. I already have trouble to explain my ideas and make my points, so how am I supposed to do when my brain is not properly oxygenated? Also, chitchatting is a sport in itself, and I am not good at multitasking.
Not to mention that I'm not a pleasant thing to look at when I'm running. I don't know if anyone really is, but in my case it's really frightening. When people pass me, I can hear them shiver. Once a kid saw me on my frantic daily odyssey and had something that looked like an epileptic seizure. Cause-effect relationship anyone?

But the thing is: in France, at least here in my hometown, no one runs. Or the very few who do run at 6 am. I am not that dedicated.
I'm daring, but not enough to cope with the concerned looks of people who drive you by wondering what you're doing and why on earth you're doing it. I know, it's weird, right? Haven't they seen Forrest Gump? People run, that's just how it goes. But anyway, I think once I'm back in the city it's going to be easier, but for now I'm either not running or running with a friend who can sustain the sight of my reddish face. Maybe she'll get canonized one day.

I know you're wondering why I'm running. Well maybe I'm masochistic. Maybe I just want an opportunity to wear shorts. Maybe I just wanted to write something about running and decided to run for this purpose only. But I think that I just like it. Endorphines, that kind of stuff. Sound mind, sound body -- yeah right, not gonna happen.

Or maybe I just want to have the same picture of me taken and framed above my fireplace.


Except I don't have a fireplace.

So since I'm a really nice person (well, not according to my colleague, who told me I was "right out from a Stephen King novel", which was actually a nice thing to say in context, but whatever) I am giving you the secret of my workout routine: a good playlist! I'm sure you already have your own, but you should check this one out. Just because I say so, that's right.

Jet - Are You Gonna Be My Girl

Because if you make an habit out of running, someday someone will say to you too "You look so fine and I really want to make you mine."

HOTTUB - M.A.N.B.I.T.C.H
.
For the strong-headed girls we all are. Running makes you tougher. Think of Madonna.

Lil'Mama - Lip Gloss

Just the perfect motivating song when you feel you can't do it anymore.

Kelis - Milkshake

If you want your milkshake to bring all the boys to the yard, you know what you have to do.

Daft Punk - Harder, Better, Faster, Stronger

Exactly what you'll be if you run.

Birds of Tokyo - White Witch

A nice rhythm to get you through.

The Donnas - Take Me to the Backseat

Because girls can have cojones too.

The Fashion - Solo Impala (Take the Money and Run) [RAC Remix]
Because running is fun even if you have no money to take.

Fatboy Slim - Right Here, Right Now

Because that's what running is all about.

The Fratellis - For the Girl

Makes you run without you even noticing it. Easy!

Hanson - Mmm Bop

My personal touch, obviously.

The Von Bondies - C'mon C'mon

Catchy and spunky

Wolfmother - Woman

Energetic

Rage Against The Machine - Guerilla Radio

Will make you run even if you don't want to.

TV on the Radio - Wolf Like Me
Just the perfect song to run on and on and on. And on.

And here you go, a tested and approved workout playlist. This one can also work for cleaning up your apartment of for setting up an "I write angst poems" mood; but it is not suitable for writing essays or making out--or maybe it is for you, in which case I don't want to know anything about it.