Oui, je suis monomaniaque.
"Bonjour, je m'appelle dreamfromnowhere et je suis accro aux séries", c'est comme ça que je me présente aux gens maintenant. D'accord, ça peut faire fuir, mais au moins mes nouvelles connaissances sont prévenues.
Enfin quand je dis séries, je veux bien sûr dire séries anglophones. What else? Justement, pas grand-chose. Les seuls exemples qui me viennent à l'esprit sont Derrick, Le destin de Lisa, Un cas pour deux et Plus belle la vie. Des séries dont j'aimerais bien recouvrir l'existence d'un manteau d'oubli. Oui, je suis aussi poète à mes heures perdues.
En revanche, j'ai été biberonnée aux séries made in US. Je pense d'ailleurs que les séries ont contribué à ma tombée en amour avec les Etats-Unis. J'en suis même venue à renier nos misérables lycées français où il n'y avait pas de pom-pom girl, ni de quaterback avec son blouson en cuir rouge, pas de table individuelle qui se rabat, ni de casiers (enfin si, sauf que chez nous, ils étaient moches), et surtout... pas de prom, cette merveilleuse invention festive qui justifie le port d'une robe en taffetas de rideaux. Bref, je m'égare, mais tout ça pour dire que les séries, ça fait partie de ma vie. Sortez les mouchoirs.
En fait je voulais justement parler de ma rentrée télévisuelle. Ca va être pas-sion-nant. Rassurez-vous, ça se limitera pour aujourd'hui à mes deux coups de coeur du jour.
Au moment même où je vous écris, il ne me reste plus que... 13 minutes (oui, je tape lentement) avant de pouvoir finir le troisième épisode de la première saison de Glee.
Kesako ? Une comédie musicale créée par Ryan Murphy, le papa de Nip/Tuck, et c'est sur la Fox. Le quatrième épisode est diffusé ce soir.
Glee, c'est le nom de la chorale d'un lycée de l'Ohio, que tente de faire revivre un jeune prof d'espagnol. Prof qui a connu son heure de gloire dans la sus-nommée chorale lors de ses propres années lycées, à l'époque où le Glee club était high school superstar. Mais comme dirait MC Solaar, les temps changent, et le Glee club est devenu le repère des losers, avec en figure de proue la fille impopulaire bouc émissaire des cheerleaders. Pour pimenter le tout, on recrute la star de l'équipe de foot/boyfriend de la chef des pom-pom girls, qui cache évidemment une passion secrète (enfin, plus pour longtemps) pour le chant.
Bon, dit comme ça, ça ne fait peut-être pas très envie, mais faites un petit effort.
Glee, c'est punchy, les acteurs/chanteurs sont doués, les numéros musicaux (des reprises de tubes de tous les genres) sont bien faits, les répliques fusent et les personnages sont stéréotypés mais c'est fait exprès. Attention je ne dis pas que c'est parfait, loin de là : il y a des défauts, le plus gros étant le playback trop appuyé qui passe moyennement. Mais je me suis laissée convaincre quand même.
On retrouve aussi quelques têtes connues, notamment Jessalyn Gilsig, vue dans Friday Night Lights, Boston Public et Nip/Tuck (quand c'était encore bien). Il y a aussi Jayma Mays, qui a joué deux Charlie dans Ugly Betty puis Heroes. Et surtout il y a Jane Lynch, qui est apparue dans beaucoup de séries que j'aime : Party Down, The L Word, Veronica Mars et Arrested Development, ce qui justifie mon pardon pour son apparition dans l'abomination qu'est Mon Oncle Charlie. Et enfin, excusez du peu, il y a Victor Garber, papa de Jennifer Garner dans Alias, architecte du Titanic, et vétéran du musical (auquel il a consacré vingt ans de sa carrière).
Trêve de beaux discours, voici un petit aperçu pour vous donner l'envie d'avoir envie (Johnny, sors de ce corps). Attention, cette présentation un peu bateau ne restitue pas tout le charme chatoyant de la série. Oui oui, chatoyant.
Dans un autre registre, j'attire votre attention ("hé ho !!") sur une nouvelle série HBO prometteuse dont j'ai vu le pilote cet après-midi. Ca s'appelle Bored to Death, et il y a Jason Schwartzman dedans. Jason Schwartzman, il a un nom un peu difficile à prononcer sans postillonner partout, mais il a quand même été le Louis XVI de la Marie-Antoinette de Sofia Coppola (dont il est le cousin) ainsi que le frère d'Owen Wilson et d'Adrien Brody dans A bord du Darjeeling Limited. Et comme ça ne l'occupe pas assez, il a son propre groupe de musique, Coconut Records, qui fait de très jolies choses comme West Coast.
Jason (tout court, ça va plus vite) est donc Jonathan Ames, le protagoniste de Bored to Death, où il arbore une coupe de cheveux à la Javier Bardem dans No Country for Old Men, ce qui n'est pas un compliment. Dans le pilote, il se fait quitter par sa copine sous le prétexte fumeux (cet adjectif deviendra plus drôle quand vous aurez lu la suite) qu'il consomme trop d'herbe (pot, pour la minute vocabulaire utile) et boit trop de vin blanc. Et comme il déprime, il poste une annonce pour devenir détective privé. Logique.
Il est flanqué d'un meilleur ami barbu aussi doué que lui, et d'un patron dont il est aussi le dealer.
J'ai beaucoup aimé le pilote, l'atmosphère est soignée, le créneau comédie/noir rétro à la Raymond Chandler (auquel il est d'ailleurs fait référence) m'a séduite, Jason est maladroit et névrosé comme il faut, l'humour sardonique me plaît, et les répliques sont savoureuses. Je ne résiste d'ailleurs pas au plaisir de vous en donner une petite : "Men face reality. Women don't. That's why men need to drink."
Evidemment l'épisode a quelques faiblesses de rythme et de caractérisation des personnages, mais ce n'est que le pilote et j'attends impatiemment de voir la suite.
Voilà, c'est tout pour ce soir, je retourne enfin à mon streaming. La prochaine fois, je vous parlerai de mon top 10 sériesque, et je vous prouverai par A+B (je n'ai jamais compris cette expression mais ça ne m'empêche pas de l'utiliser) qu'Arrested Development est la meilleure comédie de tous les temps. Encore plus drôle que Gérard Vives dans Les filles d'à côté.
Oui, Tobias a un gros potentiel comique, tout comme le reste de la famille d'abord. Gérard Vivès ne joue pas sur le même tableau, c'est tout. Glee ne me tente pas trop, mais Bored To Death, why not ? Tu as su utiliser les arguments pour me convaincre :)
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